Actualités

« Les fondamentaux techniques  de notre portefeuille sont sains »

« Les fondamentaux techniques de notre portefeuille sont sains »

Valentin LAQUESTE
Directeur Offres, Marketing & Digital Entoria

Tribune de l’assurance

 

Quel bilan dressez-vous de l’exercice 2022 en construction chez Entoria ?

2022 a été une bonne année commerciale pour Entoria construction, qui pèse environ 20 % du volume des primes placées par Entoria. Nous avons refondu notre parcours de souscription et clarifié nos cibles. Nous sommes spécialisés sur les TPE, artisans et auto-entrepreneurs du bâtiment et notre politique de souscription est plus large que celle de la plupart des compagnies traditionnelles puisque nous acceptons les entreprises en création et/ou sans antécédent d’assurance. Nous sommes sur une bonne tendance, et de plus en plus d’agents généraux nous rejoignent dans le cadre de leur activité de courtage accessoire.

Comment s’est déroulée la campagne de souscription 2023 ?

Les fondamentaux techniques de notre portefeuille sont sains, ce qui nous a permis d’indexer nos tarifs en décennale à hauteur de 5 %, en-dessous de l’inflation. De fait, notre politique tarifaire a été très bien accueillie par nos courtiers. Près de 500 d’entre eux nous ont mis une note de 8/10 sur ce sujet lors de notre baromètre annuel 2023 !

Quel regard portez-vous sur le contexte de l’assurance construction ?

Trois grandes tendances se dégagent. D’abord, le marché est en forte recomposition depuis cinq ans, date des défaillances majeures d’acteurs exerçant en LPS sur le marché français. En 2022, cette recomposition s’est poursuivie sous la vigilance de l’ACPR. Pour la première fois, des acteurs institutionnels comme France assureurs et Agéa ont même alerté leurs membres sur la nécessité de porteurs solides en décennale. À terme, seuls survivront les acteurs adossés à des assureurs et réassureurs pérennes. Deuxième tendance : dans un marché où les garanties et les tarifs sont désormais relativement semblables entre les acteurs sérieux, la différence se joue de plus en plus sur la politique de souscription : les critères d’acceptation du risque, les pièces justificatives demandées à la souscription, les activités couvertes, etc. C’est là-dessus qu’il faut mener le combat. Enfin, le marché va continuer à croître par le jeu des revalorisations tarifaires dans un contexte d’inflation, de dynamisme réglementaire et jurisprudentiel et d’émergence de nouvelles techniques de construction. La croissance se fera donc dans un cadre de relative incertitude sur la matière assurable. Sur ce point, il faudra donc innover de façon responsable, en veillant à préserver nos fondamentaux techniques.